Un peu d’histoire
Les premiers passages couverts sont nés à la fin du XVIIIe siècle au palais royal, lorsque le duc de Chartres, à court d’argent, fit construire sur un côté de son jardin, une structure de bois abritant deux allées bordées de boutiques et éclairée par des lanternons au sommet du toit.
Cette structure fût complétée peu après par une autre allée appelée la galerie vitrée.
Bien que surnommé par dérision le camp des tartares, ces boutiques connurent un succès phénoménal, jusqu’à leur incendie en 1829.
Le roi Louis Philippe fit construire à leur place la galerie d’Orléans qui abritait 24 somptueuses boutiques sous une immense verrière de 65 m X 8,5 m.
Seules les colonnes de cette galerie subsistent de nos jours, embellies dans les années 80 par les fameuses colonnes de Daniel Buren.
La galerie d’Orléans était venue compléter la magnifique galerie à arcades que le duc de Chartres avait confié à l’architecte Victor Louis et qui borde toujours les 3 autres côtés du jardin.
Devant le succès du « camp des tartares « et profitant de la nationalisation des biens du clergé et de l’aristocratie lors de la Révolution, des entrepreneurs décidèrent bientôt la construction de passages couverts dans le quartier, pour relier de manière commode et confortable des rues sales et bruyantes.
En 1800 on inaugura le passage des Panoramas où fût testé dès 1816 l’éclairage au gaz, suivi en 1826 de la galerie Vivienne puis de la galerie Colbert.
Tous ces passages connurent un très grand succès sous la Restauration grâce à leurs nombreuses attractions comme les « machins en rama « raillés par Balzac ( il parlait des panoramas, cosmoramas et autres géoramas ), les cafés concerts, les bains publics et autres cabinets d’aisance.
Sous Louis Philippe, on créa de nouveaux lieux comme la galerie des Variétés, le passage Jouffroy ( où s’installera le musée Grévin en 1882 ) ou le passage Verdeau.
Mais le Second Empire vint sonner le glas des passages couverts, le public préférant désormais la fréquentation des grands magasins ou les escapades en banlieue grâce aux trains de plaisir.
Ceux que nous visiterons sont des rescapés encore bien vivants !
Choses remarquables
Le kiosque des noctambules de Jean-Michel Othoniel, la Comédie française, les colonnes de Daniel Buren, les Sphérades de Pol Bury, le petit canon du Palais Royal, le Grand Véfour, le théâtre du Palais Royal, le Grand Colbert, la Bourse, la rue des Colonnes, le musée Grévin, l’ancien graveur Stern
Faune
Le Palais Royal abrite une petite colonie de moineaux, chassés par les faucons crécerelles qui nichent sur le musée du Louvre
Flore
Le paysagiste Mark Rudkin a rénové les jardins du Palais Royal en 1980 et y a fait planter de nombreux rosiers, bulbes, plantes vivaces et magnolias.
⇒Retrouvons nous près du kiosque des noctambules, sur la place Colette, métro Palais Royal, lignes 1 et 7.