UN PEU D’HISTOIRE
À la fin du XVIIIe siècle, le futur quartier de la Goutte d’Or se résumait à quelques bâtiments non loin de la barrière des Poissonniers, ouverte dans le tout nouveau mur des fermiers généraux: 5 moulins, une nitrière et deux ou trois maison, dont une » à l’enseigne de la Goutte d’Or, au milieu de terrains agricoles qui, malgré la légende, n’avait jamais comptés de vignes célèbres.
Au début du XIXe siècle, sur des terrains qui se trouvaient encore sur la commune de la Chapelle, des investisseurs privés ouvrirent des rues à leurs frais et créèrent des lotissements, ainsi la première rue, actuellement rue des Islettes, fût ouverte par un certain Monsieur Richard, en 1824, au tout début du règne du Roi Charles X.
Suivirent ensuite la Villa Poissonnière, imaginée par l’architecte Dupuis pour le charcutier lotisseur Monsieur Véro ( celui de la galerie Véro-Dodat ), les rue de Chartes et de la Charbonnière ouvertes par l’architecte Rougevin pour l’investisseur Henri Ange Etienne Trutat, le lotissement des frères Laforge qui possédait quatre des cinq moulins, celui de l’industriel Cavé, ou encore celui de Monsieur Lecomte.
Les ouvertures de rues se poursuivirent sous le règne de Louis Philippe et en 1836 l’usine de machine à vapeur du maire de la Chapelle, Monsieur Pauwels, s’installa à l’emplacement des rues de Suez et Panama actuelles.
Parmi les nouveaux habitants, de nombreux ouvriers venant du nord et de l’est de la France s’installèrent dans les immeubles ou des hôtels meublés construits en toute hâte par des investisseurs.
L’église historique St Denys de la Chapelle étant devenue trop petite pour accueillir cette nouvelle population, on décida la construction de l’église St Bernard, devenue le cœur du nouveau quartier.
En 1860, un décret de Napoléon III repoussa les limites de Paris aux fortifications construites sous Louis Philippe et la ville de la Chapelle, qui comptait alors 44000 habitants, fût absorbée par les villes de Paris, st Denis, st Ouen et Aubervilliers.
L’ancien mur des fermiers généraux disparut et l’on créa le 18e arrondissement en mariant de force les vestiges de la Chapelle, de Montmartre et le hameau de Clignancourt, le quartier de la Goutte d’Or devenant l’un des quatre quartiers du nouvel arrondissement.
De nouveaux habitants s’y installèrent, parfois venus de très loin : juifs russes et polonais, puis maghrébins à partir de l’entre deux guerres, africains d’Afrique de l’ouest dans les années 60 et d’Afrique centrale à partir des années 80, chaque communauté ouvrant des commerces qui font aujourd’hui la spécificité et l’originalité du quartier.
En grandes transformations architecturales depuis les années 90, il accueille désormais des jardins partagés, des magasins de mode et de nombreux lieux dédiés à la musique.
Choses remarquables
L’ancien cinéma Barbès palace, l’église st Bernard, l’Institut des Cultures d’Islam, le centre FGO Barbara, la Villa Poissonnière, les anciens lavoirs transformés en théâtre ou en habitations, l’ancien site du cimetière Marcadet, le marché Dejean…
Faune
Nous verrons les volailles de la friche de l’association la Table ouverte et celles du magasin la Ferme parisienne.
De nombreuses colonies de moineaux prospèrent dans le quartier où viennent chasser le faucon crécerelle et l’épervier d’Europe.
Flore
Les jardins partagés la Goutte verte et l’Univert accueillent une population de vivaces et d’arbustes variés tandis que le square Léon abrite, tulipier de Virginie, Eucalyptus australiens ou palmiers de Chine.
De très beaux Magnolia grandiflora embellissent les abords de l’église st Bernard.
⇒ Retrouvons nous devant le cinéma Louxor, à la sortie du métro Barbès Rochechouart, lignes 2 et 4.
J’ai créé, en partenariat avec l’ICI, de nombreuses balades à la Goutte d’Or, sur des thèmes variés : la musique, la poésie, l’Islam, l’Algérie ou l’Afrique noire.
Vous pouvez les demander à l’Institut en allant sur ce site, je serai votre guide !
https://www.institut-cultures-islam.org/visites-guidees-de-la-goutte-dor/