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Visite guidée du jardin la folie st James

  • Folie st James, jardin Art déco.

  • Folie st James, la villa.

  • Folie st James, le grand rocher.

  • Folie st James, le pont palladien

  • Folie st James, rosier de Chine mutabilis.

UN PEU D’HISTOIRE

C’est en 1777, sous le règne de Louis XVI, en pleine mode des jardins anglo-chinois, que le richissime Claude Baudard, baron de Sainte Gemmes sur Loire, décida la création d’une folie, voisine de celle du comte d’Artois à Bagatelle et du château de Madrid, édifié sous François 1er mais qui sera mis en vente par la couronne en 1787 et détruit à partir de 1792.

La folie prit le nom de st James car l’anglomanie sévissait en France depuis le traité de Paris, signé avec l’Angleterre en 1763 et le baron se faisait appeler st James plutôt que sainte Gemmes !

L’architecte Jean Baptiste Chaussard fût chargé d’édifier les bâtiments: une villa, une salle de spectacle, un cabinet d’histoire naturelle, une animalerie et une basse cour.

Et c’est à François Joseph Bélanger, qui avait voyagé en Angleterre et qui travaillait tout près à Bagatelle, que furent confié l’aménagement du parc de 12 ha et la création de nombreuses fabriques: 3 kiosques chinois, une laiterie, une pompe à feu de style gothique, un pavillon turc, un pont palladien, une glacière, un canal de 280 m de long, une ferme rustique et surtout le fameux grand rocher qui subsiste de nos jours.

Celui ci est composé d’une façade à fronton et colonnes, comportant des canonnières déversant de l’eau dans un bassin.

Derrière cette façade se trouvent une salle voutée de pierres irrégulières menant à une salle de bain voutée de caissons blancs à la romaine, autrefois meublée d’automates et de divans.

Cette salle de bain est flanquée de deux petites salles avec cheminée, une dernière salle voutée en oeufs de caille permettant de revenir vers le jardin.

Ces pièces sont surmontées d’un amas de rochers amené à grand frais depuis Fontainebleau et artistiquement organisés au dessus du fronton.

Le baron profita peu de sa folie car après avoir fait faillite en 1787, il fut emprisonné 3 mois à la Bastille et mourut la même année.

La propriété fût achetée par la famille Choiseul Praslin qui respecta d’abord son intégrité, mais le domaine commença à se morceler dès 1811.

À partir de 1844 la folie hébergea l’hôpital du docteur Casimir Pinel qui y soigna le peintre Toulouse Lautrec.

Dans les années 1920, la famille Lebel installa un petit jardin de style Art déco en lieu et place de la glacière, puis vendit en 1952 la propriété à l’État qui construisit un lycée dans le parc.

En 2009, la folie et son jardin de 1,8 ha ont été acheté par le département des Hauts de Seine qui a ouvert le site au public et fait restaurer le jardin et ses fabriques subsistantes: le pont palladien et le grand rocher.

Des panneaux, montrant des plans anciens permettant d’évoquer l’histoire de la folie, ont été installés à l’entrée du jardin et malgré la faible superficie de ce dernier, il est tout à fait possible d’y passer 1h30 passionnante.

CHOSES REMARQUABLES

La folie néo-palladienne, le grand rocher, le pont palladien, la colonne isolée, la maquette du jardin en marbre, le jardin Art déco et son temple de Vénus.

Faune

De nombreux passereaux nichent dans le parc et la proximité de la Seine et du bois de Boulogne permet de voir passer dans le ciel cormorans, goélands, buses, éperviers et potentiellement trois espèces de faucons ( crécerelle, pèlerin, hobereau ).

Flore

Le jardin a été replanté récemment et accueille de beaux arbres et des arbustes méditerranéens comme les cistes ou le genêt du Maroc, ainsi que des beaux rosiers de Chine ‘mutabilis’.

 

=> Retrouvons nous devant l’ancien cabinet d’histoire naturelle, 5 rue du Général Henrion-Berthier, Neuilly sur Seine, 92.

Métro Pont de Neuilly.