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Visite guidée du parc de Bagatelle

  • Jardin de Bagatelle, roseraie depuis le kiosque de l'impératrice

  • Parc de Bagatelle: famille de foulques, près de l'étang de Varé.

  • Parc de Bagatelle: jardin des iris par JNC Forestier, vers 1920.

  • Parc de Bagatelle: la folie du XVIIIe siècle.

  • Parc de Bagatelle: orangerie du XIXe siècle.

Un peu d’histoire

Tout près du château de  Madrid construit sous François 1er, une maison de garde avait été installée à la fin du règne de Louis XIV à proximité d’une porte donnant accès au bois de Boulogne, alors entièrement ceint d’un mur.

Sous la Régence, le Maréchal d’Estrées  transforma cette maison en folie et un peu plus tard sa veuve y créa  un  « salon de galanterie » .

A la mort de la Maréchale, la marquise de Monconseil poursuivi cette tradition galante jusqu’en 1770 , date à laquelle elle céda la place à plusieurs locataires qui se succédèrent jusqu’au mois d’août 1775, quand le compte d’Artois, frère du roi Louis XVI , acheta  l’usufruit de l’édifice.

Marie Antoinette, de passage à Bagatelle à l’automne 1777, se serait moqué de la vétusté de l’ancienne folie, et le comte d’Artois, piqué au vif, lui aurait parié 100 000 livres qu’il la recevrait dans une folie flambant neuve, 2 mois plus tard.

Ainsi fût fait grâce à l’habileté de l’architecte Bélanger.

Le premier jardin était composé  d’un petit terrain aménagé dans le style français derrière le pavillon, mais très vite le comte fit aménagé par Bélanger et le paysagiste Blaikie, un grand jardin anglo chinois à la nouvelle mode du temps.

Après la Révolution, le domaine a connu de nombreux  occupants, chacun  apportant des modifications.

Après Napoléon 1er, la duchesse de Berry  fit construire une ruine néo Gothique, puis en 1835, le roi Louis Philippe vendit  le domaine à un lord anglais, le marquis d’Hertford qui y séjournera jusqu’à sa mort en 1870.

On doit au marquis l’agrandissement du parc, la création des écuries et de l’orangerie, mais aussi le  réhaussement qui a défiguré le pavillon d’origine.

C’est le fameux Richard Wallace ( celui des fontaines ) qui hérita du domaine à la mort du marquis.

Malheureusement, il fit détruire les dépendances du château pour construire les terrasses et le pastiche de Trianon que nous connaissons aujourd’hui.

Après l’administration de Madame Wallace, puis  celle de son héritier Murray Scott, c’est la Ville de Paris qui acheta le domaine en 1905, confiant sa restauration au talentueux paysagiste JCN Forestier à qui l’on doit la roseraie et le jardin d’iris.

En 1998, Bagatelle est devenu l’un des 4 jardins qui forment le jardin botanique de Paris, avec les serres d’Auteuil, l’arboretum Du Breuil et le parc floral.

 

Choses remarquables.

Les dix statues de 1780 dans la cour circulaire, la grotte aménagée par Varé à l’extrémité de l’étang, le  grand rocher cascade, la grotte XVIIIe siècle, le pont XIXe , la ruine néo gothique, le pavillon chinois, le kiosque de l’Impératrice, la maison du jardinier…

Faune

Le parc héberge de belles colonies de paons, de bernaches du Canada et de perruches à collier.

Sur les pelouses sautillent des pics verts et des grives draines peu farouches.

Dans l’étang de Varé où nidifient les foulques et les poules d’eau, le martin pêcheur et le héron cendré font parfois une apparition.

Dans le ciel, buses, faucons crécerelles et hobereaux ou éperviers d’Europe planent fréquemment au dessus du domaine.

Hérissons et écureuils sont des habitués du lieu.

 

Flore

Le domaine étant un jardin botanique, la flore  y est très riche et certains végétaux sont même étiquetés.

Nous pourrons voir le poivrier du Sechuan, le Caesalpinnia du Japon, le tulipier de Chine, ainsi que de nombreuses roses dans les deux roseraies, des iris des jardins et du Japon, une belle collection de vivaces et de clématites dans le jardin des Présentateurs, une collection de plantes indigènes dans le jardin méditerranéen, beaucoup de plantes aquatiques dans l’étang et même des orchidées sauvages dans les prairies.

 

→ Retrouvons nous à l’entrée du jardin nommée grille de Sèvres, côté Seine. Route de Sèvres dans le bois de Boulogne, Métro Pont de Neuilly, ligne 1 puis bus 43.